Bénédiction à l’Adisq…?

Ahahah! Pourquoi suis-je sur la scène avec tous les nominés au Gala de l’ADISQ? Est-ce parce que je suis nominé?

 

Pour vous expliquer, je vais d’abord commencer par comment ça fonctionne pour être un nominé au Gala de l’ADISQ: TU PAYES! Tu ne te retrouves pas là par hasard ou parce que tu es bon Ça ne tombe pas du ciel une nomination. Tout artiste peut postuler pour espérer être nominé en payant sa place sans garantie d’être retenu. C’est plate, mais c’est comme ça. MAIS, en fait,  ce n’est pas ta musique qui est réellement jugée, c’est la machine que tu as derrière toi qui est “jugée”! Plus tu as de gros noms derrière toi et de personnes, plus tu as de chance d’être retenu. Peu importe le nombre de disques que tu vends, si tu n’as pas la grosse machine derrière, tu as autant de chance que de gagner à la loterie! Le recrutement se fait pour la période du 23 mars 2016 au 21 avril 2017. Bénédiction ayant été sorti le 23 avril 2016, j’ai droit de payer pour donner mon nom! Yeah!

 

Alors, lorsque tu es indépendant comme moi, comme plusieurs autour de moi, déjà là, tu détonnes. Comment se fait-il que tu vends des Cd si tu n’es pas distribué, si tu n’as pas un agent, si tu n’as pas de maison de production, de graphiste, de relation de presse, etc… C’est simple, je le travaille! Je le fais en entier! Je passe des nuits blanches sur ça, mes fins de semaines, tout mon temps libre car moi, je travaille temps plein en plus.. Temps plus que plein! Jamais en bas de 70 heures par semaine.  Avec la musique, 95 heures par semaine de travail. Hé oui!

 

Alors, comme tout artiste(naïf) désirant faire reconnaître sa musique par l’Académie, je me suis inscrit dûment avec preuve de mes ventes et en entrant dans tous les détails demandés par l’Académie. En réponse par l’agente, la catégorie de musique dans laquelle je suis existe donc, j’ai ma place. Yeah!

 

Par courriel, je reçois l’invitation à me présenter au Club Soda pour le dévoilement des nominés au Gala télévisé. Je devrais pourtant être au Gala hors onde donc, je me questionne sérieusement, augmentant un tantinet, mon stress. J’appelle Michel alias Vahel et nous nous rendons là. Surprise, ce ne sont que de gros noms, les grands médias, les hordes de photographes médiatiques. La grosse affaire quoi! Les photographes nous prennent en photo comme si, nous étions réellement connu. Ça se bouscule vite dans ma tête.

 

Au dévoilement, rien… Nous ne sommes pas retenus.. Ok. Ça arrive. Mais.. je réalise et je me demande: où sont les indépendants dans les nominés. Où est Andréanne A. Malette , artiste devenue entièrement indépendante, avec sa chanson Fou? Puisqu’elle est sortie le 18 avril donc, elle a sûrement postulé et payé le gros prix pour faire partie des nominés…

 

Le secret c’est que tu n’as pas ta place si tu n’as pas de grosses machines derrière et encore moins, si tu es indépendant. Parce que la machine derrière, ils votent pour eux et entre eux. L’industrie de la musique se porte mal. Tu ne peux pas vivre de ta musique aujourd’hui car l’ère du téléchargement détruit l’industrie musical. Un artiste lui, a besoin de créer. Alors plusieurs artiste se retournent vers eux car la machine, retirant ainsi, plus d’argent pour vivre et créer car la machine, ça lui coûte cher!

 

Alors, qu’est-ce que je faisais sur la scène si je n’ai pas été retenu? C’est simple: lorsqu’ils ont demandé aux nominés de monter sur scène pour la photo officielle,Nous y sommes aIlés et nous nous sommes mis en plein milieu! Il  n’y a peut-être pas d’indépendant au Gala mais il y en a 2 sur scène et dans tous les médias.

 

Un jour, les indépendants auront peut-être leurs place aussi au sein de la grande académie!

 


  • Pierrette

    Bravo Steve tu nous fais réaliser qu’être un artiste c’est pas toujours la facilité.

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  • Nicolas

    Super intéressant de voir la mécanique sous la bête qu’est l’adisq! Votre photo avec les finalistes est magique 😛

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  • Normand

    Bravo! Belle façon de se faire voir et OUI il faut de l’audace dans ce monde pour être VU.

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  • Jean-Francois Maltais

    L’ADISQ est une corporation professionnel qui honore ses membres. Il faut donc en être membre. Éric Lapointe l’a appris à ses dépends lorsqu’il s’est défait de son producteur pour continuer indépendant. Énormément d’artiste ne savent pas ça.

    Ils récompensent la qualité plutôt que la popularité. Ce qui est bien subjectif. D’où que le fait d’être déjà connu ou d’avoir une grosse machine pour te pousser peut faire la différence.

    C’est d’ailleurs comme ça que Denys Arcand gagne ses Oscar.

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    • Stevetrottier Post author

      Merci des infos Jean-Francois. à suivre..

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    • Johanne

      On récompense pour la Qualité? Mais ce que je comprends de l’article est que tu dois être supporté par la grosse machine. Cela voudrait que tout ceux qui sont supporté par la machine font de la qualité? Je comprends plutôt que peu importe ce que tu fais, si tu as les moyens de suivre, tu entres dans la troupe… En tout cas, pas trop sûr de comprendre le commentaire.

      Bravo Steve, tu t’es déplacé alors pourquoi pas se faire photographier, ça vaut le déplacement ahahah 🙂

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  • Guylaine Tremblay

    Effectivement toute une machine cette industrie de la l’Adisq. Je sais très bien de quoi tu parle. Très difficile d’entrée dans cet univers quand tu es indépendant. Être artiste et vivre de sa musique est de plus en plus difficile si tu n’as pas la grosse machine derrière.
    Bravo d’avoir eu l’audace !

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  • Manon Paquette

    Bravo pour votre audace……je vous admire les gars……♥

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  • Marie-Brigitte

    Bravo Steve! Je suis sûre que tu vas te rendre où ton coeur désire ! Tu as le talent, lâche pas!

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  • Christiane g

    Bravo steeve..de nous expliquer ce fonctionnement. .!!!finalement les gagnants sont ceux qui ont l’argent pour payer ? ??..leur nomination ! !!
    Quel déception pour tous les meilleurs qui sont jamais reconnaissance faute d’argent ? ?..j’espère que tout va changer ? ,

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  • Claude de Varennes

    Vivement ton audace, Steve Trottier. Namasté.

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